L'Open Blot Rennes, une terre de rencontres

 Quel est le rôle d'un administrateur du tournoi ?

Depuis quelques années, l'Open Blot Rennes a évolué vers un conseil d'administration porté par des chefs d'entreprise et des acteurs économiques du territoire qui ont pour mission de développer, via leur réseau personnel, le tissu de partenaires. Car le rôle principal d'un administrateur, c'est d'être partenaire, mais aussi d'avoir la volonté de chercher d'autres partenaires. Et le meilleur moyen de les fidéliser, c'est de leur offrir des prestations à la hauteur de leurs attentes.

Notre action a été efficace. En trois ans, le tournoi a levé quasiment 400.000€ en partenariat privé. On sait que les partenariats institutionnels sont plafonnés. Donc il faut aller chercher de l'argent pour faire de ce tournoi non seulement un événement sportif, c'est le point d'ancrage, mais aussi un événement tout court. Notre compétition est devenue un des grands rendez-vous de la rentrée à Rennes, un lieu de rencontre sportif, social et économique. Avec environ 200 entreprises partenaires, nous sommes une terre de rencontres. Nous essayons, avec nos points de vue différents, de proposer des nouveautés à la direction du tournoi pour le faire évoluer.

Quel regard portez-vous sur le plateau sportif cette année ?

Il n'y a pas de gigantesques stars, comme Dominic Thiem ou Andy Murray. Deux raisons à cela : pour attirer ce genre de joueur, il faut un alignement des planètes. De plus, c'est une année pré-olympique, les joueurs vont jouer la Coupe Davis afin de se qualifier aux Jeux. On comprend les choix de ces champions. 

En revanche, nous proposons un plateau plutôt franco-français très dense avec des top 100 ou des top 120. Des supers joueurs : certains qui reviennent de blessures comme Benjamin Bonzi, ou la tête de série n°1, Richard Gasquet, qui est une figure emblématique, une légende du tennis français. Sans oublier un joueur local comme Manuel Guinard, très apprécié.

Quels sont les axes d'amélioration de l'événement ?

Il y a toujours des façons de s'améliorer : proposer d'autres activités sur le site pendant la semaine, réfléchir à faire vivre le tournoi sur toute l'année... L'objectif est d'arriver à équilibrer la dotation et les subventions des institutionnels pour compenser le coût du Liberté qui coûte cher, plombe notre trésorerie et le développement du tournoi. Ce n'est pas facile d'aller chercher de l'argent en ce moment. On y arrive mais c'est un équilibre fragile. 

L'axe d'amélioration est déjà de maintenir ce niveau puis évidemment de monter en ATP 125 pour pérenniser la venue de grands joueurs. Un 125, quand on le gagne, ça vaut une finale de 250. Et les grands joueurs viennent pour le prize money mais surtout pour les points. Notre tournoi marque le retour de la saison sur dur intérieur et les joueurs veulent chercher des points notamment pour l'Open d'Australie qui arrive vite.